Consommer éco-responsable en 2021, c’est possible : voilà le message que veulent faire passer les nouveaux « influenceurs green » ou « éco-influenceurs ». Véritables phénomènes sur la toile, ils préconisent un mode de vie plus sain, plus respectueux de l’environnement. Adeptes du « slow life », voire de la décroissance, ils conseillent les internautes dans leurs achats en leur proposant des produits qui prennent soin de la planète.
Les éco-influenceurs stars des réseaux sociaux
Certains comptes d’éco-influenceurs totalisent des dizaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Margot Guilbert qui promeut une mode éthique et responsable. Bénédicte Moret et sa « famille zéro déchet » prodiguent des conseils pour réduire au maximum son empreinte carbone. Des plus petits comptes travaillent à l’échelle micro-locale pour changer les pratiques de consommation et valoriser le développement durable. Les sœurs Madelaine, par exemple, vendent des cotons réutilisables, des chouchous réalisés à partir de chutes de tissus, des charlottes pour remplacer le film étirable sur les plats ou de l’essuie-tout lavable.
Communiquer via ces influenceurs green – notamment à travers du placement de produits – est une garantie pour les marques de toucher un public très large (et souvent jeune). Elles créent en même temps du « brand content » positif et valorisé. Elles se forgent ainsi une image éco-responsable certifiée par leurs clients. En s’imposant comme l’intermédiaire entre une marque et son public, les influenceurs green deviennent une sorte d’ambassadeurs B2B de confiance. Ils valident un produit qu’ils recommandent à leur communauté.
L’écologie est partout
En 2021, consommer vert devient de plus en plus facile. Cela peut commencer dès que vous vous connectez sur internet. Le moteur de recherche Ecosia garantit ainsi d’utiliser une partie de ses bénéfices pour planter des arbres. L’entreprise estime avoir planté plus de 80 millions de végétaux depuis sa création.
Benjamin Carli a lancé l’initiative « Cleanwalker », une opération de bénévolat pour ramasser les déchets dans les rues. Il souhaite ainsi « éveiller et conscientiser le plus de monde possible ». Citée par Stratégies, Camille, qui a créé le compte @girl_go_green, revendique sa démarche éco-responsable. « Mon but c’est de montrer qu’un mode de vie slow life, de déconsommation c’est faisable. On a tous un rôle à jouer, nous on est là pour faire bouger les lignes », affirme-t-elle.
Des humoristes, tels que McFly et Carlito ou Nicolas Meyrieux, ont aussi repris le message écolo à leur compte. Le développement durable passe également par l’assiette. Le compte @clemfoodie qui totalise plus de 210 000 abonnés donne des conseils pour manger sain et éviter le gaspillage alimentaire.
Un sujet très concernant
Il apparaît dorénavant que les attentes des consommateurs ont changé. Si autrefois l’écologie semblait être un problème de riches, elle préoccupe aujourd’hui le plus grand nombre. Et les marques l’ont bien compris. Avec le réchauffement climatique, de plus en plus d’habitants se soucient de l’avenir de la planète. Le porte-monnaie étant la meilleure arme des citoyens, ces-derniers dirigent leurs achats vers des filiales respectueuses de l’environnement.
Une étude réalisée par Accenture Strategy auprès de 30 000 personnes dans 35 pays prouve l’importance de l’écologie dans les pratiques de consommation. Selon ce sondage, près de deux tiers des consommateurs « préfèrent acheter des biens et services auprès d’entreprises dont les valeurs correspondent aux leurs ». Plus de 60 % des répondants « sont attirés par les entreprises qui s’engagent à réduire les plastiques et à améliorer l’environnement ».
L’écologie n’est donc plus une variable d’ajustement. Il devient de plus en plus difficile pour les marques de passer outre cette tendance verte qui semble bien loin de s’arrêter.