Phil Knight s’ouvre comme peu de PDG l’ont fait avant lui, en racontant de façon honnête et surprenante l’histoire de la fameuse virgule Nike, bien connue de tous.
Une success story rocambolesque
Ce mémoire illustre le chemin chaotique et périlleux que Phil Knight et sa start-up Blue Ribbon, l’ancêtre de Nike, ont dû prendre afin d’atteindre le succès commercial. Page après page, rien ne pointe vers le succès que connaît Nike aujourd’hui. À travers la lecture, si une chose semble inévitable, c’est que l’entreprise ne réussira pas. En effet, l’auteur est incroyablement dur avec lui-même ainsi que ses échecs. Il ne semble correspondre à aucunes des images que l’on pourrait avoir de l’entrepreneur audacieux. Timide, introverti et nerveux sont les mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on essaye de décrire le personnage principal de ce récit rocambolesque. Toutefois, c’est ce côté vrai et humain qui rendent l’histoire d’autant plus intéressante : la réussite de Phil Knight en devient plus plus forte et plus réelle.
Le mythe de l’entreprenariat y est quelque peu brisé et on se retrouve face à l’histoire d’un homme, d’un homme simple qui s’est battu pour réaliser son rêve de fonder un empire de la basket aux États Unis.
“I’d tell men and women in their midtwenties not to settle for a job or a profession or even a career. Seek a calling. even if you don’t know what that means, seek it.” Phil Knight
Une histoire honnête et surprenante
C’est après avoir écrit un article pour son master, sur le marché de l’importation de chaussures de sport japonaises aux États-Unis, que Phil Knight a eu son idée folle : pourquoi ne pas essayer de concurrencer Adidas et Puma en commercialisant des baskets japonaises originales aux USA ? Ce fanatique de la course à pied n’a, depuis ce jour, pas réussi à secouer l’idée. Année après année, il court après l’envie de réussir en se mettant à genoux devant ses banquiers pour pouvoir agrandir son activité. On y comprend la triste réalité de la précarité financière et de l’endettement que peut représenter le démarrage d’un business.
Le livre commence en 1960 lorsque Phil Knight à 24 ans et décide de partir voyager le monde. Avant de rentrer, Knight organise une rencontre avec Onitsuka, un fournisseur de chaussures japonaises qui fait aujourd’hui parti d’Asics, et réussi à négocier pour devenir leur distributeur aux États-Unis. Après une série de péripéties, la création de Blue Ribbon avec Bill Bowerman son ancien entraîneur de course et l’embauche de trois salariés aux personnalités et caractéristiques étranges (un ancien champion de course paralysé après un accident de bateau, un comptable en surpoids et un vendeur qui harcèle Knight de lettres), Knight fini par créer et vendre ses propres designs.
Un succès planétaire
Son succès accidentel rend l’histoire d’autant plus loufoque. Le nom Nike et la fameuse virgule sont des produits du hasard à côté desquels Knight aurait probablement pu passer. Finalement, plusieurs leçons peuvent être tirées de cette histoire. D’abord, créer une entreprise prend du temps. Il a fallu 10 ans à l’entreprise pour se développer et commencer à avoir un peu de succès et de reconnaissance. Sans Internet et sans les bénéfices d’une mondialisation bien établie, les choses étaient forcément plus difficiles pour se lancer. La deuxième leçon que donne Knight est d’utiliser la passion afin de faire face aux obstacles. Une équipe de passionnés, enthousiastes à vos côtés et vous réussirez à faire des merveilles. Ici, la confiance est la clé, les salariés doivent se sentir assez libre pour croître, mais tout en étant cadrés. Finalement, pour créer de la confiance, il faut être de confiance. Enfin, la troisième leçon repose sur la rage de vaincre. En prenant des risques sans trop essayer de prédire l’avenir le combat vers le succès est simplifié.
“My management style wouldn’t have worked for people who wanted to be guided, every step, but this group found it liberating, empowering.” Phil Knight
Cette vue 360 sur la vie professionnelle et personnelle d’un entrepreneur nous apprend beaucoup. Elle permet de remettre en perspective l’idéalisation du succès et la mytification des grands. Faire le pas n’est pas inaccessible, c’est un objectif qui devrait pouvoir être universel.
Toutefois, l’auteur n’a pas la prétention de dire que sa méthode est la bonne méthode à suivre. Au contraire, Knight illustre tout au long du récit le rôle qu’ont eu la chance et le contexte favorable à son activité.
STORY FOR BRANDS vous recommande chaleureusement de vous plonger dans cette success story révélatrice. C’est un livre qui se lit très bien et qui ne peut que vous plaire.
À vous de jouer ! Bonne lecture.
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